Bures sur Yvette est située dans la vallée de Chevreuse. Ville d’un peu moins de 10 000 habitants, et un cours d’eau dont elle tire en partie son nom, cette ville pourrait être une ville en tout point similaire à un grand nombres de communes françaises de même dimension.
Pourtant, si Bures sur Yvette est aujourd’hui un lieu de réflexion de la « ville adaptable » c’est en effet parce que le contexte environnant lui offre la possibilité d’une identité en nouveau devenir. Le développement des villes s’est appuyé sur la proximité de l’eau et notamment des fleuves. Chaque ville, village, métropole s’appuie sur cet élément naturel puisqu’il offre terres fertiles, réseau de navigation, une vallée.
Mais quant-est-il quand ses plateaux environnants deviennent le(s) nouveaux coeurs d’attractions ?
Comment la ville située dans la vallée peut elle s’adapter, se connecter à ses plateaux, ses coteaux ?
Depuis les années 50, les plateaux se transforment. De terres agricoles, ils accueillent les centres de recherche du CNRS, du CEA, de l’ONERA.
La mutation est engagée, les plateaux deviennent campus avec une seconde vague d’implantation dans les années 70 avec l’Ecole Polytechnique, l’Ecole des Ponts et Chaussées,….
Le gouvernement précédent avait d’ailleurs souhaité « un projet d’aménagement, avec les transports appropriés, et sans doute un lieu de vie et d’échanges commun où logeraient et se croiseraient étudiants, chercheurs, enseignants de toutes les disciplines, de toutes les institutions et de toutes les nationalités ». Le campus devient ville. Parallèlement à l’implantation du Plateau de Saclay, les villes de Bures sur Yvette et d’Orsay ont accueilli l’Université Paris Sud au début des années 70. L’Université compte 27000 étudiants au total.
Une partie des activités de l’Université sera prochainement déplacée sur le plateau de Saclay. Le campus-vallée se recentrant sur les activités de l’enseignement, il est intéressant de constater qu’il est également en mutation, à la recherche d’un nouveau modèle de développement. En effet, le campus bénéficie d’un cadre environnant remarquable notamment de part la présence des coteaux boisés (site classé du bois du Launay).
Mais, si le site dispose de larges espaces ouverts, il apparaît être insuffisant sur sa capacité d’accueil en logements étudiants. Les besoins de construction sont de 8000 logements d’ici 2020. La problématique du logement ne peut être résolue uniquement par la construction de ces derniers, mais se doit d’être accompagnée d’une valorisation de l’espace urbain, en répondant aux attentes de sociabilité et de mixités programmatiques nécessaires qui font aujourd’hui défaut.